Publié dans Politique

JIRAMA - Les impayés des fournisseurs s’élèvent à 1 000 milliards d’ariary

Publié le lundi, 19 octobre 2020

La moitié des arriérés de la JIRAMA auprès de ses fournisseurs a été réglée au cours des derniers mois. « Au départ, ces arriérés ont atteint les 2 000 milliards d’ariary. Toutefois, nous avons pu les réduire de manière significative. Aujourd’hui, la JIRAMA ne doit plus que moins de 1 000 milliards d’ariary. L’Etat nous a beaucoup aidé dans le règlement de ces comptes. Pour la suite, nous allons toujours collaborer avec l’Etat mais aussi avec les différents partenaires techniques et financiers », a expliqué Vonjy Andriamanga, directeur général de la société d’eau et d’électricité.

Ces arriérés se sont en effet accumulés au fil des années parce que le coût de production est bien trop élevé par rapport au prix de vente d’un kWh. « Les revenus tarifaires n’ont permis de couvrir que la moitié des coûts. Le coût moyen opérationnel était de 983 ariary par kWh, alors que le tarif moyen était de 516 ariary par kWh. La JIRAMA a perdu 290 milliards d’ariary en 2018, malgré une subvention de 315 milliards d’ariary. Sans intervention rapide, le déficit de l’entreprise va se creuser, et les pertes annuelles culmineront à près de -1 400 milliards Ar en 2025 », avait évoqué la Banque mondiale, l’année dernière, dans son rapport sur les activités de la JIRAMA.

En se basant aux chiffres présentés par le Dg de la JIRAMA, les arriérés ont nettement augmenté durant le premier semestre de l’année sachant qu’à la fin du mois de juin 2019, ils se sont situés à 1 600 milliards d’ariary. Dans tous les cas, cette réduction des dettes de la JIRAMA contribuera notamment à l’atteinte de l’équilibre opérationnel de la compagnie d’ici la fin de l’année 2021. De plus près, après la renégociation de tous les contrats avec les prestataires, la JIRAMA ne devrait plus accumuler les arriérés nuisant au bon équilibre financier de l’entreprise. Dans tous les cas, cette collaboration avec l’Etat se traduit par l’octroi de subventions. « Pour

la Loi de finances initiale de 2021,nous avons demandé une subvention d’exploitation de 100 milliards d’ariary. Et l’Etat nous l’a accordée. Nous avons également abordé la question des subventions d’investissements. Mais cela est encore en pleine discussion avec les autorités malagasy ainsi que toutes les parties prenantes. Jusque-là, la JIRAMA utilise ses propres ressources financières pour investir dans l’amélioration des infrastructures tant dans le secteur de l’électricité que de l’eau », soutient le DG de la JIRAMA.

Vu l’évolution de la situation, le règlement de tous les arriérés de la JIRAMA devrait alors se faire bien avant le délai de l’atteinte de l’équilibre opérationnel.

Rova Randria

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Editorial

  • Sérieux retards !
    Le tableau s’assombrit davantage. L’image réelle montrant en grandeur nature tous les aspects de la vie quotidienne du peuple se corse de jour en jour. Nourriture insuffisante, pas d’eau, pas d’électricité, l’air pollué, circulation bouchée, prix hors de portée, eaux de pluie en retard, etc. La misère s’intensifie ! On veut bien être positif en chassant d’un seul revers l’esprit négativiste mais les faits sont là et ils sont entêtés, incorrigibles. Selon le récent rapport annuel de la Banque mondiale (BM) sur la pauvreté et la prospérité, 44 % de la population mondiale vit avec moins de 6,85 dollars par jour, cela considéré comme le seuil de pauvreté dans les pays émergents. Pire encore, 700 millions de personnes, soit 8,5 % de la population de la planète, vivent avec moins de 2,15 dollars par jour, l’équivalent du seuil d’extrême pauvreté. La Banque mondiale déplore qu’il aille y avoir encore une…

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